Programme de Sciences en Première ES et L

Les élèves de Première en section L et ES passeront non seulement le Bac de Français mais aussi celui de Sciences qui regroupe SVT et Physique-Chimie.

Son programme s’organise autour de quatre thèmes différents :

  • Représentation visuelle
  • Nourrir l’humanité
  • Féminin-masculin (pour les sciences de la vie et de la Terre)
  • Le défi énergétique (pour les sciences physiques et chimiques)

Préambule

Au collège et jusqu’en classe de seconde, l’élève a bénéficié d’un enseignement scientifique qui lui a permis de se construire une première représentation globale et cohérente du monde dans lequel il vit. En classe de première littéraire ou économique et sociale, l’enseignement de sciences prolonge cette ambition en poursuivant la construction de la culture scientifique et citoyenne indispensable dans un monde où l’activité scientifique et le développement technologique imprègnent sa vie quotidienne et les choix de société. L’aspect culturel doit donc être privilégié dans ce programme.
Cet enseignement de sciences est construit non pas comme une simple juxtaposition de deux disciplines mais comme une étude de thèmes par l’approche croisée de la chimie, de la physique, des sciences de la Terre et des sciences de la vie afin d’offrir un enseignement global. En même temps, chaque discipline a des apports indépendants, originaux et spécifiques.
Afin de faciliter la réorientation entre les séries ESL et S au cours ou à la fin de l’année de première, les programmes de sciences des séries ES et d’une part et de la série S d’autre part permettent de faire acquérir des connaissances et des compétences dont certaines sont voisines.

1. Faire acquérir une culture scientifique

L’enseignement de sciences en classe de première des séries économique et sociale ou littéraire est d’abord conçu pour faire acquérir aux élèves une culture scientifique. Ainsi cet enseignement scientifique a comme objectifs de permettre à l’élève :
– d’acquérir des connaissances nécessaires à la compréhension des questions et problématiques scientifiques telles qu’il peut les rencontrer quotidiennement ;
– d’appréhender des enjeux de la science en lien avec des questions de société comme le développement durable et la santé, en portant un regard critique afin d’agir en citoyen responsable ;
– de susciter son envie d’approfondir ces questions à travers la consultation de ressources documentaires variées ;
– de comprendre d’une manière simple les démarches ayant mené aux notions et concepts actuels au travers, par exemple, de l’histoire des sciences.

2. Contribuer à la construction de compétences

Une formation scientifique

Contrairement à la pensée dogmatique, la science n’est pas faite de vérités révélées intangibles, mais de questionnements, de recherches et de réponses qui évoluent et s’enrichissent avec le temps. Former l’élève à la démarche scientifique, c’est lui permettre d’acquérir des compétences qui le rendent capable de mettre en œuvre un raisonnement :
– en identifiant un problème, en formulant des hypothèses pertinentes, en les confrontant aux constats expérimentaux et en exerçant son esprit critique à l’égard des sources et des méthodes d’analyse ;
– en prélevant et en exploitant des informations dans des revues, des sites internet, des médias scientifiques, etc.
Il lui faut rechercher, extraire et organiser l’information utile et également raisonner, argumenter, démontrer et travailler en équipe.
Il s’agit pour lui de tirer des conclusions fondées sur des faits en ayant soin de sélectionner des données, d’en évaluer la pertinence scientifique (distinguer le prouvé du probable ou de l’incertain) et d’appréhender le caractère éventuellement incomplet des informations recueillies l’empêchant alors de conclure de manière certaine.
L’élève est ainsi confronté à des données scientifiques ou des faits d’actualité suscitant le questionnement et lui permettant de construire des éléments de réponses. On lui donne l’envie « d’aller plus loin » par l’accès personnel aux ouvrages ou revues de bonne vulgarisation scientifique.
Dans ce contexte, l’élève construit et mobilise ses connaissances.
En présentant la démarche suivie et les résultats obtenus, l’élève est amené à une activité de communication écrite et orale susceptible de le faire progresser dans la maîtrise des compétences langagières et de développer le goût de la rigueur dans l’expression et de l’enrichissement du vocabulaire. Il élabore des synthèses, des commentaires et des argumentations, à l’écrit comme à l’oral, sous la forme d’exposés, de débats, à partir de supports divers (scientifiques mais aussi littéraires, historiques, etc.).

Des compétences sociales et civiques

Tout au long de cet enseignement, il s’agit d’amener l’élève à réfléchir à la manière dont la science et les progrès technologiques interagissent avec la société et son quotidien. Il doit prendre ainsi conscience que ces progrès, s’ils apportent des solutions ou des améliorations, peuvent être aussi à l’origine de questions nouvelles. Afin de développer son esprit critique, sa curiosité et son esprit d’initiative, on engage l’élève dans des débats argumentés le conduisant à proposer une argumentation scientifique portant sur des questions de société, sur les avantages et limites des avancées scientifiques et technologiques ou sur des problématiques de santé ou de développement durable.

Une convergence des disciplines

Les grands défis auxquels nos sociétés sont confrontées exigent une approche scientifique et culturelle globale de même que l’approche de la complexité du réel nécessite l’apport croisé des différents champs disciplinaires.
Le croisement des regards disciplinaires vise à éduquer à une approche systémique et à développer des compétences adaptées au traitement de la complexité : prendre conscience de la multiplicité des approches, s’interroger de façon à multiplier les éclairages, rechercher des explications dans différents domaines avant d’en confronter les implications. On rejoint ainsi les sciences économiques et sociales, les mathématiques, l’histoire-géographie, l’éducation civique, juridique et sociale par exemple.

Les technologies de l’information et de la communication

Les sciences expérimentales participent à la préparation et à la validation du B2i niveau lycée et de ce fait concourent à la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication favorisant l’insertion sociale et professionnelle.
La recherche documentaire sur internet sera l’occasion de renforcer les compétences liées à l’utilisation des Tic déjà travaillées au collège et en seconde permettant à l’élève :
– de faire de ce mode de recherche une utilisation raisonnée ;
– de percevoir les possibilités et les limites des traitements informatisés ;
– de faire preuve d’esprit critique face aux résultats de ces traitements ;
– d’identifier les contraintes juridiques et sociales dans lesquelles s’inscrivent ces utilisations.
L’attractivité que représente la diversification des modalités d’échanges au cours des débats argumentés pourra notamment s’envisager à travers l’utilisation d’un forum ou d’un groupe de travail implanté sur l’environnement numérique de travail (ENT) du lycée.

3. Histoire des arts

En continuité avec les préconisations des programmes de collège et de la classe de seconde, les sciences apportent leur contribution à l’enseignement de l’histoire des arts en soulignant les relations entre les arts, la science et la technique, notamment dans les rapports des arts avec l’innovation et la démarche scientifiques ou dans le discours que tiennent les arts sur les sciences et les techniques.

4. Évaluation

L’évaluation doit porter davantage sur la mobilisation de connaissances dans des contextes nouveaux et variés que sur une simple restitution des notions et contenus définis dans le programme. Elle fait référence principalement aux capacités des élèves à trier des informations, à en établir le bien-fondé et à les mettre en relation. Elle concerne également les capacités à communiquer à l’écrit mais aussi à l’oral à travers des synthèses, des commentaires et des argumentations.
Formative ou sommative, l’évaluation doit permettre de tester les compétences de l’élève et donc son aptitude à appréhender une problématique en lien avec les sciences et ce, de manière raisonnée.

Organisation de l’enseignement

Cet enseignement de sciences est organisé en trois parties : deux thèmes communs aux deux disciplines (« Représentation visuelle » et « Nourrir l’Humanité ») et un thème propre à chacune d’elles : « Féminin-Masculin » pour les sciences de la vie et de la Terre et « Le défi énergétique » pour les sciences physiques et chimiques.

Représentation visuelle

Le thème « Représentation visuelle » permet d’une part l’étude des propriétés de la lumière en rapport avec un système de réception, l’oeil, et d’autre part celle de la représentation du monde que construit le cerveau.
  • L’œil, système optique et formation des images
  • L’œil, accommodation, défauts et corrections
  • Formation des images sur la rétine et nécessité de l’accommodation
  • Des photorécepteurs au cortex visuel
  • Aires visuelles et perceptions visuelles
  • Aires cérébrales et plasticités
  • Couleurs et arts
  • La transmission synaptique
  • Les perturbations chimique de la perception

>> La mise en oeuvre par l’éducation nationale

Nourrir l’Humanité

Le thème « Nourrir l’Humanité » permet d’étudier sous les angles physico-chimiques et biologiques les pratiques agricoles et les modes de conservation des aliments, dégageant ainsi la nécessité de produire plus et mieux, en préservant les ressources naturelles, l’environnement et la santé.
  • Vers une agriculture durable au niveau de la planète
    • Pratiques alimentaires collectives et perspectives globales
    • Une agriculture pour nourrir les Hommes
    • Qualité de l’eau et des sols
  • Qualité et innocuité des aliments
    • Biologie des microorganismes et conservation des aliments
    • Conservation des aliments, santé et appétence alimentaire
    • Conservation des aliments
    • Se nourrir au quotidien : exemple des émulsions

>> La mise en oeuvre de l’éducation nationale

Féminin et masculin

Le thème propre aux sciences de la vie et de la Terre « Féminin-Masculin » permet de montrer comment la connaissance du déterminisme sexuel et de son contrôle hormonal a abouti à la mise au point des méthodes chimiques actuelles de maîtrise de sa procréation par un couple. Ce sera l’occasion de rappeler les principes d’hygiène et de prévention.
  • Prendre en charge de façon conjointe et responsable sa vie sexuelle
  • Devenir homme ou femme
  • Vivre sa sexualité

>> La mise en oeuvre préconisée par l’éducation nationale

Le défi énergétique

Le thème propre aux sciences physiques et chimiques « Le défi énergétique » est l’occasion de présenter les principales sources d’énergies, renouvelables ou non, et d’appréhender les problématiques de gestion des ressources dans une logique de développement durable.
  • Activités humaines et besoins en énergie
  • Utilisation des ressources énergétiques disponibles
  • Optimisation de la gestion et de l’utilisation de l’énergie

>> La mise en oeuvre présentée par l’éducation nationale

Les deux thèmes communs aux deux disciplines expérimentales (sciences de la vie et de la Terre, sciences physiques et chimiques) représentent environ les deux tiers du programme, et l’ensemble des thèmes propres à chacune des disciplines constitue le troisième tiers.
L’ordre de présentation de chacun des thèmes ne préjuge en rien de leur programmation annuelle, laissée à l’appréciation des enseignants, de même que leur durée exacte.

Ressources concernant le programme de Sciences

>> Crédit photo : Cette photo a été prise par Chase Elliott Clark (CC/Flickr).

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