Programme de Français au Brevet 2014

L’étude du Français en classe de troisième, et donc en vue de l’examen du Brevet, s’organise autour de cinq axes majeurs :

  • L’étude de la langue
  • La lecture
  • L’expression écrite
  • L’expression orale
  • L’histoire des Arts

Préambule

Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont
développés dans le préambule auquel les professeurs sont invités à se
reporter pour organiser l’enseignement des domaines suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se met au service
de la pratique constante de la lecture et de l’expression écrite et
orale.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

>> L’analyse de la phrase
– les propositions subordonnées circonstancielles de concession et d’opposition ;
– les propositions subordonnées circonstancielles de condition (incluant si et le système hypothétique) ;
– les discours rapportés : discours direct, indirect ; initiation au discours indirect libre.

>> Les classes de mots
– les conjonctions de subordination (révision de toutes les valeurs circonstancielles, différence entre que et les autres conjonctions, relations sémantiques établies par les conjonctions de subordination) ;
– que : révision de ses différentes classes grammaticales (pronom interrogatif, relatif, adverbe, conjonction de subordination, « béquille » du subjonctif).

>> Les fonctions
– l’attribut du COD (sa distinction d’avec l’épithète : son extériorité par rapport au groupe nominal COD ; les verbes qui l’introduisent) ;
– les groupes nominaux compléments circonstanciels de condition, d’opposition et de concession.

>> La grammaire du verbe
– le subjonctif passé ; aperçu des temps du passé ; mémorisation d’au moins la troisième personne du singulier de l’imparfait ;
– le subjonctif dans les subordonnées relatives ;
– le subjonctif en proposition subordonnée circonstancielle (concession, condition, cause niée, but, temporelles du type avant que) ;
– le conditionnel : (approfondissement) emploi temporel de futur du passé, emploi modal dans le système hypothétique (valeurs de potentiel/irréel du présent, irréel du passé) ;
– les périphrases verbales (aller + infinitif, venir de + infinitif, faire + infinitif, laisser + infinitif, devoir + infinitif).

>> Initiation à la grammaire du texte
– les reprises anaphoriques ;
– thème (ce dont on parle) et propos (ce qu’on dit sur le thème) ;
– l’emphase (mise en valeur du thème par son détachement, mise en valeur du propos par le présentatif).

>> Initiation à la grammaire de l’énonciation
– les mots qui prennent sens dans la situation d’énonciation (les embrayeurs) ;
– les mots renvoyant à l’énonciateur, à ses sentiments, à ses croyances (les modalisateurs) ;
– initiation à l’implicite (les présupposés et les sous-entendus).

2. Orthographe

>> Orthographe grammaticale
– l’accord de l’attribut du COD ;
– le participe présent et l’adjectif verbal ;
– le participe passé suivi d’un infinitif ;
– l’accord du participe passé des verbes pronominaux ;
– l’accord du participe passé d’un verbe impersonnel ;
– l’orthographe et l’accord de demi, leur, même, quelque(s), quel(s) que, quelle(s)…que, tout.

>> Orthographe lexicale
– le doublement des consonnes ;
– les familles de mots irrégulières (donner/donateur, nommer/nominal,…) ;
– les dérivés des mots en – ion (attention, suspension,…).

>> Quelques homonymes et homophones
– distingués par l’accent : du/dû, cru/crû…
– autres : quoique/quoi…que ; quel(le) / qu’elle, quelque /
quel…que…

3. Lexique

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils se construisent à l’aide de notions lexicales dont la progression se poursuit au cours des quatre années de collège.

>> Domaines lexicaux
– vocabulaire des genres et registres littéraires (l’écriture de soi, le
tragique) ;
– vocabulaire de l’argumentation ;
– vocabulaire du raisonnement (conséquence, opposition et concession) ;
– vocabulaire abstrait (concepts et notions).

>> Notions lexicales
– dénotation et connotation ;
– modalisation (en lien avec l’étude grammaticale des modalisateurs) ;
– notion d’implicite ;
– termes évaluatifs (péjoratifs et mélioratifs).

Ces notions sont utilisées en complément de celles étudiées les années précédentes.

Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités de lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les œuvres étudiées.

Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
– temps et souvenir ;
– la violence des sentiments ;
– l’engagement ;
– réflexion et questionnement ;
– l’homme et la société.

II. La lecture

La progression pédagogique du professeur s’attache à traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant faire l’objet de plusieurs lectures d’œuvres. Les œuvres qu’elle retient sont étudiées en œuvre intégrale ou par groupements de textes en classe ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive en dehors du temps scolaire.

Un projet d’organisation raisonnable au regard des objectifs poursuivis par ces programmes comprendra la lecture d’au moins trois œuvres intégrales et trois groupements de textes étudiés en classe, et trois œuvres lues en lecture cursive en dehors du temps scolaire.

Le programme rassemble des propositions parmi lesquelles le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.

1. Formes du récit aux XX et XXI siècles

Le professeur fait lire au moins deux œuvres, en lecture intégrale ou par extraits, choisies dans les deux entrées suivantes :

>> Récits d’enfance et d’adolescence

L’élève étudie par exemple l’une des œuvres suivantes : Colette, Sido, La Maison de Claudine, Albert Cohen, Le Livre de ma mère, Nathalie Sarraute, Enfance, Fred Uhlman, L’Ami retrouvé, Hervé Bazin, Vipère au poing, Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, Romain Gary, La Promesse de l’aube, Italo Calvino, Le Baron perché, Driss Chraïbi, La Civilisation, ma mère ! Camara Laye, L’Enfant noir, Amos Oz, Soudain dans la forêt profonde, Annie Ernaux, La Place, Tahar Ben Jelloun, L’Enfant de sable, Andreï
Makine, Le Testament français.

>> Romans et nouvelles des XX et XXI siècles porteurs d’un regard sur l’histoire et le monde contemporains

Le choix est laissé à l’appréciation du professeur.

2. La poésie dans le monde et dans le siècle

>>La poésie engagée 

Le professeur fait lire un ou plusieurs textes choisis par exemple parmi les poètes suivants : Paul Eluard, Louis Aragon, Federico Garcia Lorca, Jacques Prévert, Robert Desnos, Pablo Neruda, René Char, Yannis Ritsos, Aimé Césaire.

>> Nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine

Le professeur fait lire un ou plusieurs textes choisis par exemple parmi les auteurs suivants : Paul Claudel, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Francis Ponge, Henri Michaux, Edouard Glissant.

Il peut étendre le corpus à la chanson à texte.

3. Théâtre : continuité et renouvellement

>> De la tragédie antique au tragique contemporain

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une pièce choisie dans l’œuvre des auteurs suivants : Sophocle, Euripide, William Shakespeare, Pierre Corneille, Jean Racine, Jean Giraudoux, Jean Cocteau, Eugène Ionesco, Jean Anouilh, Albert Camus.

>> Le théâtre contemporain

Le professeur peut faire découvrir aux élèves le théâtre contemporain dans sa diversité et aborder la relation entre texte et représentation, en tenant compte de la collaboration entre les auteurs dramatiques et les metteurs en scène.

4. Etude de l’image

En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de l’image comme engagement et comme représentation de soi. C’est la fonction argumentative de l’image qui est développée, pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines publicités.

Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse pour l’image animée ; il les fait réfléchir à la problématique de l’adaptation d’une œuvre littéraire pour le cinéma ou la télévision.

III. L’expression écrite

1. Objectifs

La dernière année du collège doit à la fois consolider et compléter les acquis des années précédentes, assurer la maîtrise d’écrits nécessaires à la vie de tout citoyen et permettre aux élèves d’accéder à des formes d’écrits qui les préparent à entrer dans les classes de lycée.

L’objectif à atteindre pour la classe de Troisième est la rédaction d’un texte correct et cohérent de plus de deux pages (40 lignes environ). Il est souhaitable que les élèves rédigent un devoir complet et abouti au moins toutes les trois semaines.

Les activités d’écriture permettent à l’élève d’affiner l’expression de soi, de développer et d’affirmer son point de vue dans l’argumentation, de mettre l’accent sur l’implication et l’engagement (opinion, conviction, émotion), ou au contraire, la mise à distance et le détachement (objectivité, distance critique, humour).

2. Modalités de mise en œuvre

La rédaction de récits complexes s’appuie à la fois sur les séances de lecture analytique et les séances d’apprentissage spécifique du lexique : écrire suppose en effet un enrichissement constant du vocabulaire. L’élève doit aussi consolider ses connaissances grammaticales et orthographiques pour améliorer son expression et rédiger dans une langue correcte, précise et variée. Tout texte doit respecter la présentation en paragraphes. L’usage du brouillon est systématique, comme dans les classes précédentes.

Le professeur apprend à l’élève à maîtriser l’expression de soi. Il l’initie à une écriture complexe combinant expression de soi et récit, ou récit et argumentation. Il privilégie également la rédaction de réponses argumentées à des questions portant sur les textes littéraires, notamment à l’aide d’un lexique approprié et de références claires aux passages étudiés.

Le programme de Troisième invite l’élève à s’interroger sur les problèmes de l’humanité et les grandes questions de notre monde et de notre temps. Le professeur propose donc régulièrement à l’élève des travaux écrits l’incitant à donner son avis en le justifiant.

Dans toutes les activités du cours de français, l’élève doit se montrer capable de rédiger une synthèse, à partir d’une trace écrite au tableau ou de recherches personnelles. Il s’initie à la prise de notes.

Dans le cadre des travaux d’écriture qu’elles contribuent à faciliter, à diversifier et à enrichir, mais aussi dans la perspective de la validation du B2i, les élèves utilisent les TIC et plus particulièrement le traitement de texte.

3. Travaux d’écriture 

>> Ecriture narrative 

a. récits autobiographiques, lettre fictive : à partir d’une situation d’énonciation définie, combinant la narration d’un événement et l’expression de sentiments ;

b. récits complexes : ayant pour cadre le monde réel ou imaginaire ; présentant une utilisation complexe de la chronologie ; insérant des passages descriptifs et des paroles rapportées directement ou indirectement ; présentant des changements de point de vue ;
– résumé d’un texte narratif ou documentaire ;
– écriture d’une scène tragique : en particulier, transposition d’un passage romanesque en scène de théâtre ;
– textes poétiques favorisant l’expression de soi ; intégrant le souvenir d’une expérience personnelle ou d’un témoignage ;
– rédaction d’un article de presse, par exemple une critique de film ou d’œuvre littéraire ;

>> écrit argumentatif

Au collège, on exige seulement la présentation d’une prise de position étayée par quelques arguments et exemples ; ce type d’écrit sera développé au lycée.

>> Ecrits d’entraînement au diplôme national du brevet (DNB)

IV. L’expression orale

En Troisième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis pour les classes antérieures.

Le professeur veille à ce que les élèves approfondissent l’entraînement au dialogue, notamment dans sa forme plus complexe que constitue le débat. Cet exercice d’argumentation porte sur des sujets précis, limités, choisis en relation avec l’étude des textes lus. Il fait l’objet d’un apprentissage spécifique et demande une préparation minutieuse.

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Sans exclure les thématiques qui concernent l’histoire des arts, le thème «Arts, Etats et pouvoirs» est particulièrement porteur dans la perspective d’une ouverture au monde entier et à l’époque contemporaine. Il sera traité par le professeur de français dans le cadre qui est le sien : échanges entre écrivains et artistes ; correspondances entre œuvres littéraires et œuvres musicales ou plastiques ; mise en scène et jeu théâtral.

Les ressources officielles

Réviser le Brevet sur E&N

Le site de l’association E&N, notamment par l’intermédiaire des contenus produits par Julie Champion, vous propose de nombreuses activités pour réviser le Français en vue de l’épreuve du DNB 2014. Retrouvez le programme de révision de Français au Brevet par E&N.

>> Crédit image : La couverture de La promesse de l’aube autobiographie de Romain Gary, qui peut être étudiée en classe de troisième en Français.

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Les épreuves du Brevet 2014 se déroulent les jeudi et vendredi 26 et 27 juin 2014. Education & Numérique récupère les sujets au fur et à mesure du déroulement des épreuves et s’engage à vous fournir rapidement des pistes de correction pour que vos élèves puissent vérifier leurs réponses. Tous les sujets et corrigés sont mis à votre disposition gratuitement 🙂

Pour voir le calendrier officiel des épreuves, c’est par ICI.

Quant au déroulement de l’ensemble des épreuves, c’est par LA !

Et pour les dernières révisions, vous pouvez proposer à vos élèves les sujets corrigés et décomposés en exercices interactifs du Brevet 2014 Pondichéry et des activités en Français, Maths et Histoire-Géo.

Les résultats seront donnés, au plus tard, le 9 juillet 2014.

Bonne chance à tous les élèves 🙂